Ecrire en ZEP

Durant toutes les années que j’ai passées à enseigner le français, combien de fois ai-je entendu certains collègues se plaindre du niveau de leurs élèves ! Lamentations qui étaient et sont encore reprises dans l’opinion publique : ils ne savent pas écrire, d’ailleurs, ils ne savent pas lire non plus  !

J’ai eu beaucoup de bonheur à les faire lire, mais aussi à les faire écrire et j’en ai gardé quelques traces et l’envie me vient de transmettre ces écrits, poèmes, récits, journaux. Pour tous ces textes, seule l’intiale du nom de famille apparaît avec le prénom. Si un jour ces anciens élève se signalent et l’acceptent ,je révèleraleur nom.

Ces traces sont celles qui ont été mises en forme avec les moyens du bord, thermocopieur par exemple, ou tapés à la machine et photocopiés ou encore réduits pour tenir dans la page quand il s’est agi de journaux grands formats. Nous n’avions pas d’ordinateur, d’appareils photos numériques, mais l’enthousiasme était là.

Je me souviens du jour où, un garçon que j’avais eu comme élève en 5è devenu professeur d’éducation physique me rappelait avec bonheur le sujet de la première rédaction que j’avais donnée à la surprise de tous les élèves. Ils s’attendaient tous à devoir raconter leurs souvenirs de vacances, et j’avais proposé : "Que se passe-t-il dans la tête d’un élève ?"

Ces écrits sont divers, atelers d’écriture, conduits dans le cadre de la classe entière, ou bien de projets conduits au sein de la classe ou prenant place dans des projets plus collectifs au sein du collège comme le bicentenaire de la Révolution.